Sécurité à long terme du mépolizumab dans la GEPA : résultats du programme d’accès à long terme (Long-term Access Programme) - 28/11/24
Résumé |
Introduction |
La granulomatose éosinophile avec polyangéite (GEPA) est une maladie rare, récurrente/rémittente, aux manifestations hétérogènes. L’essai clinique randomisé de phase III MIRRA a démontré l’innocuité et l’efficacité du mépolizumab, un traitement anti-IL-5, sur une période de 52 semaines, conduisant à l’autorisation de mise sur le marché pour la GEPA chez l’adulte. Les données sur le profil de sécurité prolongé du mépolizumab dans la GEPA sont limitées. Le Long-term Access Programme (LAP ; MEA116841/NCT03298061) a surveillé la sécurité prolongée de l’utilisation du mépolizumab en conditions réelles chez les patients atteints de GEPA.
Patients et méthodes |
Le LAP, une étude multicentrique ouverte, a recruté des patients atteints de GEPA ayant participé à l’étude MIRRA et qui nécessitaient de la prednisolone (ou équivalent)≥5mg/j≤6 mois après l’achèvement de l’étude MIRRA. Dans l’étude LAP, les patients ont reçu 300mg de mépolizumab par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines+un traitement standard jusqu’à ce que le traitement par mépolizumab soit interrompu (quelle qu’en soit la raison) ou qu’il obtienne une autorisation de mise sur le marché pour la GEPA dans le pays concerné (« achèvement »). L’arrêt du traitement, les effets indésirables sous traitement (EIs ; pourcentage et fréquence ajustée à l’exposition) et les effets indésirables d’intérêt particulier (AESI) sont résumés.
Résultats Cent patients ont participé à l’étude LAP (49 patients traités par le mépolizumab dans le cadre de l’étude MIRRA) ; 71 % ont terminé l’étude et 3 % ont arrêté le mépolizumab en raison d’EIs. La durée d’exposition moyenne (écart-type) pendant la LAP était de 38,5 (27,0) mois (89 mois au maximum [+12 mois pour les patients traités par mépolizumab pendant l’étude MIRRA]). Dans l’ensemble, 98 % des patients ont présenté des EIs (43 % liés au médicament) ; 38 % ont signalé des EI graves (EIG ; taux : 299,5/1000 sujets-années), dont 6 liés au médicament et 1 mortel non lié au médicament (arrêt cardiaque). Les EIG les plus fréquents étaient l’aggravation de l’asthme (6 %), l’aggravation de la GEPA (3 %) et la pneumonie (3 %), chacun nécessitant une hospitalisation. Parmi les réactions systémiques AESI (4 %), aucune anaphylaxie n’a été rapportée.
Conclusion |
Le traitement à long terme par mépolizumab chez les patients atteints de GEPA a été généralement bien toléré, sans qu’aucun nouveau problème de sécurité n’ait été identifié. Le taux élevé d’achèvement de l’étude suggère un profil bénéfice-risque positif à long terme. Cette étude A-372, a été initialement à l’American Academy of Allergy Asthma and Immunology Congress, Washington DC, États-Unis, du 23–26 février 2024. Financé par GSK [ID de l’étude GSK : MEA116841/NCT03298061].
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Vol 45 - N° S2
P. A591-A592 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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